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Les tribulations d'un sombre héros.
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17 septembre 2009

Mon auberge mexicaine

Quoi ? Je rêve ou je suis vraiment parvenu à boucler mes prépas à temps pour venir batifoler ici quelques minutes ? Allez, c'est donc le verbe haut et la mine jouasse, que je m'en vais vous raconter la semaine qui vient de s'écouler. Couler serait (encore, décidément) plus approprié, à vrai dire, étant donné qu'il est tombé à peu près autant de flotte ici en une semaine qu'à Boulogne en un mois (si si !). Le plus drôle étant que la plupart du temps, il fait un grand soleil ! Je vous laisse imaginer la dimension cataclysmique de ces brèves averses quotidiennes. Ceci dit – allez savoir pourquoi - elles sont moins quotidiennes depuis que j'ai fait l'acquisition d'un superbe parapluie modèle réduit dont le manche est judicieusement pourvu d'un petit sifflet en plastique (Mais, non, je vous assure que je l'ai trouvé au rayon textile adulte). Je ne suis pas encore bien sûr d'en avoir saisi l'utilité; j'imagine que lorsqu'on est cerné par l'eau inondant les rues, avec pour seul refuge le capot d'une voiture, on est content d'avoir un petit sifflet pour appeler à l'aide.

Je vous aurais épargné ce flash météo s'il n'avait pas son importance dans la suite de mes élucubrations.

Et oui ,comme certains d'entre vous le savent, j'ai emménagé il y a maintenant plus d'une semaine dans mon auberge mexicaine ! Moulin conviendrait peut-être un peu mieux, puisqu'il ne se passe pas une journée sans que je ne voie une nouvelle personne affalée dans ce qui tient lieu de canapé commun. Blottie au sein du quartier historique, mais en retrait de l'effervescence du centre, cette charmante petite maison de caractère m'avait tout de suite tapé dans l'oeil, avec son petit patio, sa baignoire, son entrée semée d'un joyeux bric-à-brac et le petit air bohème de ses occupants ( du Fle à l'immobilier, y a qu'un pas et on doit toujours penser à une éventuelle reconversion ).

002

J'ai donc décidé de poser mes valises dans ce petit paradis et de vivre aux côtés de sa faune joviale : Sofia, 24 ans, la sagesse et le calme incarnés, sa soeur, l'exubérante Valentina, 18 ans et étudiante en théâtre. Bien que dépourvues de barbe (quoique...), elles sont toutes deux les gardiennes des lieux puisque leurs parents sont allés vivre dans le Chiapas, une province dont on ne cesse de me vanter les mérites depuis mon arrivée (« et en plous, ils font dou bon café »). Leur mère étant française, Sofia parle un peu notre langue, ce qui m'a permis, au départ, de limiter l'affligeante pantomime que j'exécutais quand je voulais me faire comprendre et que j'ai déjà évoquée. Mais les soeurettes ne sont pas seules et c'est avec plaisir que j'ai découvert, dès le premier soir, la conversation de Gorge, profonde (…... non mais en vrai, ça se prononce « Rolré », hein !), la gentillesse boudinée de Itsel et le flegme à retardement d'Angel, l'amigo de Val. J'apprends encore, avec force balbutiements tartinés d'incompréhension, à les connaître. Je me découvre des centres d'intérêt avec la plupart d'entre eux : Angel est peintre et nous avons déjà passé une soirée à discuter de tableaux et de musique. Quant à Itsel, elle lit l'avenir dans les tarots ( « es un don » ) ! Seul notre ami Gorge est peu trop djeunz à mon goût mais je ne le vois que peu. Ainsi, tout était parfait. Un peu trop, même, parce qu'il me fallait quand même quelques petites misères à raconter ici, histoire de pimenter la chose...

Heureusement, Sofia a eu tôt fait de me rassurer sur ce point, m'indiquant qu'il y avait « une légère fuite au plafond », lorsque le temps était à la pluie. « Mais je vais réparer bientôt », me dit la souriante bougresse en me plantant un seau entre les mains. Ben oui, les gouttes, faudra bien les mettre quelque part ! Voilà donc plus d'une semaine que je joue, presque tous les soirs à « attrapez-les toutes (les gouttes) ». Le seul problème étant qu'avec les déluges évoqués plus haut, l'état du toit ne s'est guère arrangé et j'ai découvert hier qu'il pleuvait sur mon lit.... M'empressant de le changer de place, je me suis attiré les protestations horrifiées d'Itsel (« ah, mais c'est pas du tout Feng Shui, ton truc, là... Le lit en face de la porte, c'est la position de l'homme mort. » Ah. Voui, mais j'en avais un peu marre de la position de l'homme mouillé.... Pis chuis un aventurier, moi, même pas peur, d'abord ! )

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Commentaires
F
Juste un petit truc de grand mère : tu prends un sombrero, un pinceau et un bidon de 5 litres de revêtement bitumé (en vente dans le brico dépôt ou le castorama de ton quartier). Hop ! le tour est joué ! fini la pluie !<br /> Sinon j'adore les gestes pleins de poésie dans l'album photo de la fête de l'indépendance...<br /> <br /> Grosses bises de toutes les fricandelles d'hellemmes où, pour changer, il pleut.
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